Plesguen est semble-t-il un plou, c’est-à-dire une ancienne paroisse primitive. Les premiers seigneurs connus de la paroisse portent le nom de Plesguen dès le 11e siècle. Cette paroisse, appelée au Moyen Âge Plesguen (« paroisse blanche »), est donnée par l’évêque de Dol à son chapitre au début du 13e siècle. En 1375, Geoffroy de Plesguen fit son testament avant de partir en pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, gratifiant l’abbaye du Tronchet de toutes les dîmes lui appartenant sur la paroisse.
Sous l’Ancien Régime, la paroisse de Plesguen (Saint-Pierre-de-Plesguen) relève du marquisat de Châteauneuf, de Coëtquen et de l’abbaye Notre-Dame du Tronchet qui jouit sur la paroisse du droit de dîmer. Le bailliage de la Cocherie dépend de cette abbaye. Au 12e siècle, la seigneurie la plus importante est celle du Rouvre. L’abbaye y possédait le prieuré Saint-Lunaire de l’Hostellerie.
Elle prit le nom de Saint-Pierre-de-Plesguen, en référence à son vocable principal, et fut érigée en commune en 1790, lors de la Révolution, qui est très favorablement accueillie. La commune organise des fêtes révolutionnaires, dont la principale est celle célébrant l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, accompagnée d’un serment de haine à la royauté et à l’anarchie, fêtée à partir de 1795. D’autres fêtes sont célébrées, comme l’anniversaire de la fondation de la Ire République, la fête de la Jeunesse, ou encore la fête de l’Agriculture, pourtant peu suivie dans le département, est fêtée à Saint-Aubin.
Le métier de terre-neuvas constituait autrefois une des activités principales du village. Sur 2 500 habitants, on estimait qu’un quart des habitants vivaient de la grande pêche. Sur le fronteau de la mairie de Saint-Pierre-de-Plesguen, on trouve ainsi une ancre de marine, ce qui symbolise bien le lien de la commune avec le « grand métier ». Ces forçats de la mer ont aujourd’hui disparu. Les derniers terre-neuvas de Saint-Pierre-de-Plesguen naviguaient encore dans les années 1970.
Lieux et monuments
- L’église Saint-Pierre, classée Monument Historique, a été construite au 15e et 16e siècles. Elle se compose d’une nef à chevet droit et d’un transept. D’après une tradition, l’église aurait été construite par Pierre de Dreux, duc de Bretagne, au début du 13e siècle, ce qui expliquerait la présence dans l’église des armes de Bretagne sur plusieurs parties de l’édifice et l’existence d’un écusson de Bretagne en bannière. Au nord du chœur se dresse une tour du 16e siècledont la base semble former une chapelle. Cette tour est sommée d’une flèche en ardoises. Le mur nord daterait de la fin du12e siècle. À l’intérieur, une arcade en arc brisé sépare la nef du chœur. On y voit de jolis autels en granit, dont l’un date du 15e siècle.
- La mairie a été édifiée en 1949. La sculpture présente sur son fronton a été réalisée par Amédée Vaillant (1930-1960). Celle-ci symbolise bien Saint-Pierre-de-Plesguen avec son ancre de marine, son marteau (pour le granit) et sa clé (pour Saint-Pierre).
- Les croix sont nombreuses sur le territoire de la commune déléguée (croix de la Justice ou Pas de Plesguen du 15e siècle, croix aux Bœufs, croix du Bois Hamon, croix du Rouvre ou de la Rougeolais…).
- Saint-Pierre-de-Plesguen possédait ou possède encore de nombreuses constructions (château, manoirs, métairies, grotte ou fontaine, ancien relais des maitres Postes qui a vu la passage de Napoléon III et de l’impératrice en août 1858, mottes féodales, tumulus, ), mais aussi des moulins à eau et à vent et quatre voies romaines qui traversaient le village.
Pourquoi la rue des Déportés ?
C’est à lire en page 9 du journal communal.
Deux résistants, l’oncle et le neveu, dans la famille Québriac
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